|
|
Editorial |
|
|
Comme artiste, ce n'était sans doute pas le plus grand, même si certains ont bien su utiliser son image à des fins commerciales et politiques (voir mon commentaire sur "Buena Vista Social Club"), malgré sa fidélité au régime, mais Compay Segundo était une personnalité inoubliable à qui la célébrité a permis de donner au monde une leçon d'optimisme, d'allégresse et de gentillesse. L'homme l'emportait sur l'artiste, qui ne fut jamais aussi bon que quand il se contentait d'accompagner de sa belle voix grave les interprètes qu'il admirait : en ce sens, son dernier disque "Duetos" n'était pas seulement un hommage au vétéran du "son cubano", mais une de ses meilleures réalisations. Cubain exemplaire - et surtout excellent représentant de son "oriente" natal, dont il incarnait les vertus de façon emblématique - Francisco Repilado ne laissera pas une empreinte ineffaçable dans l'histoire de la musique cubaine, mais son souvenir restera comme une présence lumineuse, un moment de bonheur partagé. |