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 La police cubaine déloge les "squatteurs" de l'ambassade du Mexique

A la demande du gouvernement mexicain, des membres des forces de sécurité cubaines ont fait sortir manu militari, vendredi matin, les 21 Cubains qui s'étaient retranchés dans l'ambassade du Mexique à La Havane.

Les forces de l'ordre cubaines ont délogé, vendredi, une vingtaine de Cubains qui demeuraient retranchés dans l'enceinte de l'ambassade du Mexique à La Havane depuis mercredi. Ils avaient forcé l'entrée de l'ambassade avec un autobus volé. Cet acte fait suite aux rumeurs, insistantes, selon lesquelles le Mexique était prêt à ouvrir ses portes à tous les Cubains souhaitant quitter l'île.

L'opération de délogement a été lancée à 4 h 30, heure locale, "par du personnel spécialisé et non armé", a indiqué un communiqué officiel du gouvernement cubain. Elle a été décidée après que, "durant toute la journée de jeudi", l'envoyé du président Vicente Fox, le sous-secrétaire mexicain aux affaires latino-américaines, Gustavo Iruegas, eut "exhorté à plusieurs reprises" le groupe à abandonner les lieux.

"Face au refus" des 21 personnes retranchées dans l'enceinte diplomatique , le gouvernement mexicain a demandé officiellement et "par écrit" à travers son ambassadeur que "les autorités cubaines délogent les assaillants", indique la note officielle. Le gouvernement mexicain a demandé que l'opération soit conduite "de manière à éviter toute violence physique" envers les occupants et avec "un emploi minimum de la force", poursuit le communiqué, qui assure que que l'opération s'est déroulée "sans le moindre incident".

L'opération a eu lieu sans témoin, des camions ayant été placés des deux côtés de la rue pour obstruer la vue. Des journalistes présents dans les rues adjacentes ont entendu des bruits sourds et quelques cris, mais ils n'ont duré que quelques minutes.

M. Sanchez, qui avait rencontré le 4 février dernier le président mexicain Vicente Fox en visite officielle à Cuba, a indiqué que "la police a voulu faire avorter une situation comme celle de l'ambassade du Pérou en 1980". Il faisait référence à la plus sérieuse "crise des ambassades" à ce jour à Cuba, l'invasion massive de l'ambassade du Pérou, en 1980, par des milliers de Cubains désireux de quitter l'île. La crise avait précipité l'exode de 125 000 personnes, qui avaient gagné les côtes de Floride.

Avec AFP

Le Monde daté du 2 mars 2002


 
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