Retour à la page d'accueil Revue de presse
CUBA, L'ÎLE QUI DÉVORE SES ENFANTS
L'avenir d'un pays
Table des matières

 
 
DE L'ENVOYÉ SPÉCIAL DE TELERAMA : OLIVIER PASCAL-MOUSSELLARD

 
Depuis longtemps, à La Havane, l'étoile rouge du Che ne brille plus que pour les touristes. Aux yeux des jeunes Cubains l'avenir a les couleurs de la bannière étoilée. Mais pour ceux qui ont rejoint Miami ou New York, l'exil se teinte de culpabilité. Car, dans l'île, leurs familles sont toujours soumises aux rigueurs de l'embargo économique et d'un régime déliquescent. Et avec le temps, le fossé se creuse entre les uns et les autres…
Un vent tiède caresse les murs lépreux de La Havane. Des vagues mousseuses viennent se fracasser sur la jetée, inondant la promenade du Malecón, où, tous les 100 mètres, de jeunes policiers se livrent, clope au bec, à d'interminables contrôles d'identité. Pendant ce temps, sur la place d'Armes, derrière la cathédrale, les touristes - beaucoup de Français et d'Italiens - fouillent avec empressement dans les piles de bérets et de tee-shirts à l'effigie de Che Guevara.
Carlos et Marta (1) nous attendaient. Avec impatience et inquiétude : l'impatience des parents accueillant un ami de Roberto, leur fils aîné, qu'ils n'ont pas vu depuis trois ans. Et l'inquiétude de Cubains recevant un journaliste étranger. Le Code pénal, modifié en février, stipule en effet que toute personne livrant à un reporter des informations pouvant servir les intérêts des États-Unis - en gros, toute critique du gouvernement - est passible de vingt ans de prison.
Roberto est un gusano. Un "  ver de terre ", selon l'expression consacrée par Fidel Castro pour désigner les quelque deux millions de " traîtres à la révolution " exilés aux États-Unis. Il est parti en 1995, fatigué des arrestations arbitraires et du baratin d'une révolution languissante. Parti ? Échappé plutôt. A la douane, il a présenté les indispensables " sésames " : l'invitation officielle d'un parent étranger et l'autorisation de quitter momentanément Cuba, délivrée, après des mois d'attente, par le ministère de l'Intérieur Au militaire soupçonneux qui lui demandait ce qu'il allait faire en Europe, Roberto a répondu, ultime pied de nez au régime : " La même chose que vous, si vous étiez  à ma place. " Puis il a embarqué. A Madrid, où son avion faisait escale, il s'est " éclipsé ". Direction le commissariat. La demande d'asile politique. Puis l'attente…
L'Espagne n'a pas voulu de Roberto ni de sa compagne Maria, avec qui il est aujourd'hui marié. Ils vivent dans une petite ville du New Jersey, entourés de gusanos comme eux. Côté administratif, ils sont tirés d'affaire. Ils ont obtenu leur statut de réfugiés politiques et trouvé du travail. Reste à soigner la déchirure, ce sentiment de culpabilité qui touche la plupart des exilés cubains et que décrit l'écrivain Zoé Valdés dans Le Néant quotidien : " Ne succombe pas au syndrome cubain, cette foutue nostalgie. Ne la nie pas non plus, sache la doser, la vivre, mais sans en faire une obsession. Qu'elle soit ta nourriture spirituelle et non ton poison. "
Difficile. Car là-bas, à La Havane, on ne s'est jamais remis du départ de Roberto. Sur la porte de sa chambre, une fausse plaque d'immatriculation américaine indique " Roberto, New York, America ". Presque une épitaphe. Carlos, qui n'a plus revu son fils, ne cache pas son désarroi. " Nous sommes une petite famille, explique-t-il, les larmes aux yeux. Nous avons toujours été très proches les uns des autres, surtout dans les temps difficiles. Et maintenant, c'est son frère qui veut partir. "
La tristesse, chez Carlos et Marta, est gonflée de remords. Les parents de Roberto se sentent d'autant plus coupables qu'ils ont soutenu Castro jusque très tard. Maria, leur belle-fille, se souvient encore des engueulades à table, lorsqu'elle venait dîner chez eux. Elles ont duré jusqu'en 1992 - c'est-à-dire jusqu'à ce que la Russie lâche Cuba et que la " Période spéciale " commence. Et qu'il n'y ait plus rien à manger. " Pour nous, ça a été le coup de grâce, confie Carlos. On s'est rendu compte que Fidel n'avait pas réfléchi à ce qui se passerait si un jour L'Union soviétique, qui nous avait gavés pendant trente ans, disparaissait. Le retour sur terre a été terrible. "
Sept ans plus tard, le quotidien sent toujours la faim. Carlos gagne, en pesos, environ 20 dollars par mois. Marta, un peu moins. Le billet de 100 que nous a confié Roberto tombe donc comme une bénédiction. Une humiliante bénédiction. " Avec deux salaires, on n'y arrive pas, explique Carlos. Les tickets de rationnement nous permettent de manger pendant vingt jours. Après, chacun doit se débrouiller comme il peut. "
Il n'y a pas que la faim. Depuis le départ de Roberto, la maison est dans le collimateur de la police. Le voisin, un ancien colonel du ministère de l'Intérieur, a décidé de jouer les sourds-muets. Et la voisine fiche le malaise, elle aussi, plantée toute la journée sur le perron, à épier. D'où l'angoisse, qui assombrit le regard et ligote les mots. Carlos et Marta ne prononcent jamais le nom de Castro à haute voix : ils lissent une barbe imaginaire d'un air entendu et ferment la fenêtre, dès que l'on parle politique. Précautions de paranoïaques ? L'hystérie des médias cubains convainc vite du contraire. Le quotidien Granma, l'organe officiel du Parti - et du pays puisqu'il n'en existe pas d'autre -, s'est acharné pendant des semaines, au printemps; contre les droits de l'homme (" La pratique universelle des droits de l'homme ? Un exercice hypocrite et ridicule ", titrait le journal du 6 mars). Et la télé prend le relais : le procès des quatre dissidents arrêtés un an et demi plus tôt pour subversion (ils avaient appelé au boycott des élections) a offert en prime time un spectacle à la fois ubuesque et orwellien : le procureur, une belle jeune femme brune au pedigree 100 % révolutionnaire, se lançant, sous l'œil morne des juges, dans un réquisitoire délirant, rythmé par les accusations de " trahison " et de " collusion avec les États-Unis ". " Ça fait quarante ans que ça dure, commente Carlos d'une voix lasse. " Ça me rappelle une blague qui a fait fureur : c'est Bill Clinton, Napoléon et Fidel qui prennent le café sur une terrasse. Napoléon prend la parole : Ah ! si j'avais eu les armes sophistiquées de Bill, je n'aurais jamais été vaincu à Waterloo ! Fidel tire sur son cigare et lui répond, débonnaire : Bof, si tu avais ma presse, personne n'aurait jamais entendu parler de Waterloo… "
A Cuba, l'envie de ficher le camp est sans doute la chose du monde la mieux partagée chez les jeunes. Tous ceux que nous avons rencontrés à La Havane, ou pris en stop entre Cienfuegos et Trinidad, nous ont confié leur désir de partir : " Bien sûr, c'est juste pour quelques années. Après, on reviendra... "  ajoutent la plupart. Mais cette promesse de retour laisse sceptiques leurs cousins d'Amérique. On ne la leur fait pas, à eux. Ça fait quarante ans qu'ils choquent leurs verres en jurant "  Next year in Cuba ", comme les Juifs de la Diaspora rêvaient de Jérusalem. " Dans ma famille aussi; tout le monde pensait qu'on ne passerait que quelques années aux États-Unis, se souvient Serena, une professeur new-yorkaise. C'etait évident on allait rentrer très vite... Et puis les mois ont passé. Il y a eu l'invasion ratée de la baie des Cochons. Un an plus tard, la crise des missiles... Là, mon père a décidé qu'on resterait. " Pour la petite fille de 11 ans qui débarque à Pittsburgh, au début des années 60, l'exil, c'est d'abord l'incompréhension des petits Américains : " Cuba faisait la une des journaux, se souvient Serena. Mais là où je vivais, les enfants n'avaient qu'une idée très vague de mon pays. Ils me posaient plein de questions bizarres. On me demandait souvent s'il y avait des singes en liberté dans ma maison. Je me sentais profondément humiliée. Jusqu'au jour où j'ai parlé de l'Océan. J'avais vu la mer, moi. Je la connaissais, je pouvais en parler. Pas eux... "
Serena n'a pas laissé que des souvenirs à Cuba. Elle y a laissé son cousin Rafael. Dix ans qu'ils ne se sont pas vus. Maintenant que le bureau de Rafael est connecté à Internet, ils correspondent par e-mails. A mots couverts, bien sûr, car les mouchards sont nombreux, et les consignes du superviseur de Rafael sont claires : pas de politique.
La déchirure, Rafael est né avec. Dès l'enfance, il a senti comme un hiatus entre les cousins exilés et lui, militant des Jeunesses communistes. " Jusqu'à la fac, j'ai défendu la ligne du Parti contre mes potes. C'est plus tard, quand j'ai eu des responsabilités familiales, que j'ai décroché. J'ai réalisé que la bouffe ne tombait pas du ciel, et que les discours ne remplissaient pas les assiettes. Tout m'a alors paru grotesque. " Rafael s'est marié. II a divorcé. Son ex-femme a quitté Cuba pour les États-Unis. Il y a trois ans, elle a été tirée au sort et a obtenu la Carte verte, le sésame qui permet de travailler dans le pays. Rafael avait la garde de leur fils. C'était à lui de trancher : garder le gamin ou le laisser rejoindre sa mère au risque, évidemment, de ne plus le revoir. " Mon fils n'avait aucun avenir ici, lâche-t-il en appuyant ses mots, comme pour se justifier de l'avoir laissé partir. Ici, il faut penser en termes de générations. Ceux qui ont 50 ans et plus sont foutus : ils ont fait la révolution, ils y ont cru, ils ont perdu. Ils ne connaîtront rien d'autre car le Barbu [Fidel Castro, 73 ans, NDLR] n'est pas prêt de casser sa pipe. Ceux de ma génération, 35 ans, sont nés avec la révolution… et ils espèrent bien qu'elle mourra avant eux. Et puis, il y a les enfants. Pour les tout petits, ça va, i1s ne se rendent pas compte. Mais je ne pouvais pas supporter l' idée que mon fils ait la même adolescence que moi : les Jeunesses communistes, le mensonge, les désillusions… "
Rafael a refait sa vie. Dans un ou deux ans, lorsque les États-Unis lui auront donné un statut, son fils pourra peut-être venir le voir. En attendant, on fait le dos rond et on se débrouille avec les combines classiques, comme la location d'une chambre au noir aux touristes de passage, histoire d'ajouter quelques billets verts à ses 18 dollars de salaire mensuel. Rafael a de la chance. " Ici, dans la rue, ça ne dénonce pas. Tout le monde trafique, mais rien ne filtre. "
Pour lui; la grande question, c'est ce que réserve l'après-Castro. " Moi; je ne donne pas un an au régime communiste avant de s'effondrer, car tout est mité, et sans Fidel, ça ne tiendra jamais: Raúl [le frère de Castro, NDLR] est complètement alcoolo, et les autres sont corrompus jusqu'à la moelle. Mais qu'est-ce qu'il y aura à sa place, je n'en sais rien. " Ce qu'il sait, en revanche, c'est qu'il n'acceptera pas que les exilés de Miami viennent faire la loi : " Eux, ce sont des crétins et des modèles de lâcheté, déclare Rafael. S'ils étaient restés quelques mois de plus, en 1959-1960, au lieu de se carapater pour sauver leur argent et leurs meubles, le régime n'aurait jamais sombré dans ses excès. Eux seuls avaient le pouvoir financier et des réseaux pour empêcher Castro de faire n'importe quoi. Et puis, franchement, ça fait quarante ans qu' ils nous emmerdent avec leurs leçons. On sent qu'ils sont prêts à  se jeter sur l'île lorsque le Vieux mourra. Dites-leur bien qu'on ne les laissera pas faire. "
Miami, église Ermita de la Caridad. La paroisse des Cubains de Floride ressemble à un vaisseau de pierre au bord de l'eau noire. Cuba est juste en face de la jetée, à 90 miles. Invisible. L'hymne national (celui d'avant la révolution) monte en sourdine dans la nuit : c'est la fin de la messe célébrée à la mémoire des trois victimes de l'association Brothers to the Rescue, abattus il y a trois ans par des avions de chasse cubains au-dessus des eaux internationales (2). Les familles des victimes sont au premier rang, entourées du noyau dur des exilés cubains.
Dehors, les conversations vont bon train. L'atmosphère est chaleureuse, nostalgique et électrique comme dans une réunion de pieds-noirs. Le discours, en fait, n'a pas changé depuis quatre décennies : pour Ies gusanos, Miami n'est qu'un long, un très long camp de transit. Au fond de son cœur, chacun espère toujours chasser le Barbu de La Havane et, pour cela, il faut à tout prix maintenir la pression sur Clinton, qui, dit la rumeur, veut lâcher du mou sur l'embargo. " Face au diable, on ne transige pas, assène Mariella Ferreti, porte-parole de la CANF (Cuban American National Foundation), le principal lobby anticastriste auprès du Congrès américain. La levée de l' embargo, c'est sans doute une idée à la mode en Europe, mais elle ne profiterait absolument pas à nos familles. Fidel a besoin d'écraser le peuple pour régner. Par tous les moyens, y compris par la faim. Si les échanges commerciaux reprenaient, tout l'argent irait directement dans la poche des dirigeants. "
Tout Miami résonne de la même chanson. Dans le minuscule parc Máximo Gómez de Little Havana, le quartier cubain, les vieux jouent aux dominos et parlent toujours de dégommer Fidel. A quelques centaines de mètres, au siège du groupe paramilitaire Alpha 66, les quelques militants, assis sous des bannières " Cuba si, Castro no " feignent aussi de croire à un renversement du Comandante par un commando parti de Miami. Même si, reconnaît-on, la CIA n'a plus les largesses d'autrefois. " C'est pas grave, explique le président d'Alpha 66, un ancien compagnon de lutte de Castro dans la Sierra Maestra, le combat n'est pas terminé pour autant. "
A La Havane, personne n'y croit. Rares, en fait, sont ceux qui ont envie de voir débarquer les " mafieux de Miami ", comme les appelle le gouvernement - mais aussi beaucoup de Cubains anticastristes. " Ils sont un peu frappés, soupire Zelda, une amie havanaise de Roberto et Maria. Est-ce qu'ils se rendent compte des conséquences de l'embargo sur notre vie quotidienne ? Mon fils a besoin de Trofin, un médicament qui aide à grossir. Impossible d'en trouver, même dans les pharmacies pour touristes. Et c'est pareil pour tout : le savon, le dentifrice, le papier toilettes. Ils s'en rendent compte, de ça ? " Tout en parlant, Zelda ramasse un jouet que Diego, son fils, balance par-dessus son parc. " Dans deux jours c'est son anniversaire, explique-t-elle. On va faire une vidéo et l'envoyer à son père. " Son père est parti il y a un an. Échappée classique, lors d'un voyage en Amérique du Sud. Zelda l'aurait déjà rejoint si elle avait été seule, mais avec Diego, elle ne se fait aucune illusion : " Ils ne me laisseront pas sortir avec lui, lâche-t-elle, le visage fermé. C'est pas grave : je suis patiente… Mais étonnez-vous, après ça, que la natalité baisse à Cuba ! Les jeunes couples n'osent plus faire de gosses. Ils ont trop peur d'être coincés sur l'île. "
Comme tant d'autres, Zelda est une pro de l'attente. Les coups de fil d'Amérique du Sud sont chers; donc brefs : la santé, le boulot, je t'aime. Chacun retient son émotion pour ne pas peiner l'autre. " Ça fait mal, mais je suis encore jeune, et le système n'est pas sans faille. Je sais qu' il y a une vie après Cuba. Par contre, pour eux, c'est terrible, lâche-t-elle, les larmes aux yeux en montrant ses parents. Ils y ont tellement cru, à cette révolution. Ils l'ont défendue au moment où tout le reste de la famille fuyait. Et maintenant, elle menace de leur arracher leur fille et leur petit-fils. Ma mère est effondrée... "
Les parents de Zelda n'entendent rien, ne disent rien. Ils se balancent dans leur rocking-chair, devant la télé, spectateurs muets d'un spectacle absurde : sur le petit écran, un homme se livre devant les caméras à la reconstitution macabre de plusieurs attentats commis l'an dernier dans des hôtels de La Havane. Ce n'est pas un acteur : c'est l'auteur des attentats qui répète ses propres gestes, un peu gauche, un vague sourire aux lèvres. Apparemment, on ne lui a pas encore dit qu'il venait d'être condamné à mort.
Cuba s'enlise dans ses contradictions. Les promesses apparues lors de la visite da pape, l'an dernier, sont oubliées; l'espoir est retombé. Au moment de nous quitter, la mère de Maria nous remet une lettre et un paquet pour sa fille, qui est enceinte de sept mois et qu'elle n'a pas vue depuis trois ans. Elle a rempli une demande de visa pour venir à l'accouchement mais ne se fait guère d'illusions sur la réponse (3). " S'il vous plaît, donnez-lui cette lettre, demande-t-elle. " Avant d'ajouter d'une voix timide : " Et quand vous la verrez, dites-lui simplement que je l'aime. " 
(1) Pour ne pas mettre en danger les personnes rencontrées, tous les noms ont été changés.
(2) Pilotes de la communauté cubaine de Floride, les Brothers to the Rescue survolent le Golfe du Mexique pour porter secours à leurs compatriotes qui fuient Cuba sur des embarcations de fortune. 
(3) Le visa, finalement, lui a été refusé.
A Miami, la fracture s'installe
Avec 15 % de la population en dehors de ses frontières, selon l'Unesco, Cuba est un des pays comptant le plus grand nombre d'exilés. Pendant près de vingt ans; entre 1981 et 1997, la lutte anticastriste des. Cubains américains a été dominée par un homme : Jorge Mas Canosa, le président de la Cuban American National Foundation. Forte de 50 000 adhérents, organisée comme une vraie machine de guerre, la CANF a exercé une pression énorme sur la Maison-Blanche et le Congrès, en particulier lors du vote du fameux Cuban Democracy Act de 1992, qui intensifie l'embargo économique sur Cuba. Mais deux ans après sa mort, Jorge Mas Canosa n'a toujours pas été remplacé, et des clans sont apparus : d'un côté, les intransigeants qui refusent toujours de négocier avec Castro ou de céder sur l'embargo. De l'autre, ceux qui ont renoncé à faire tomber Fidel et reportent tous leurs espoirs sur l'installation d'un régime démocratique - et pro-américain - après la mort du Comandante.
A lire : Avoir 20 ans à La Havane, éd. Alternatives.

Télérama, n° 2600, du 10 novembre 1999